RSO : notre engagement avec La Feuille d’érable, une entreprise héraultaise coopérative et écologique !


Occitanie en scène est engagée depuis des années sur une véritable démarche Responsabilité sociétale des organisations (RSO). L’association régionale œuvre à réduire l’impact de son activité sur l’environnement, à garantir une gouvernance et des pratiques collaboratives et éthiques et à accompagner les mutations sociétales dans le secteur culturel.

Parmi le panel d’actions que nous déployons au quotidien, nous avons la gestion de nos déchets. Depuis 2013, nous sommes engagés auprès de La Feuille d’érable, entreprise héraultaise avec laquelle nous gérons le recyclage de notre papier.

Nous vous proposons de découvrir l’interview de Jean-Pierre Guilbert, directeur de La Feuille d’érable, qui a bien voulu se prêter au jeu en répondant à nos questions.

Pouvez-vous me présenter La Feuille d’érable ?

La Feuille d’érable est une structure qui a démarré en 2005 sur la collecte, la valorisation et le recyclage du papier et du carton. Elle a un statut coopératif et est agrée « entreprise d’insertion », c’est-à-dire que certains postes de l’entreprise sont réservés à des personnes qui traversent des mauvaises passes.

Pour les salarié·e·s, ce sont des CDD classiques limités dans le temps avec deux ans maximum, hors programmes de formation. L’objectif est que le ou la salarié·e ressorte mieux armé·e en terme de compétences et de capacités de travail.

On a démarré notre activité en 2005 avec une partie à Montpellier. À la même période, il y a eu la législation sur les déchets avec le principe du pollueur-payeur. Un certain nombre de services et de collectivités ne payaient pas de fiscalité sur les déchets. Mais avec cette nouvelle fiscalité qui visait particulièrement les administrations, nous avons démarré notre activité sans prendre le marché d’une autre entreprise sur le périmètre.

À la même époque, nous avons été sollicités par la Communauté de communes du Clermontais, essentiellement, pour la collecte d’emballages des commerçant·e·s. C’est pour ça qu’on existe sur deux sites dans l’Hérault aujourd’hui.

Quelles ont été vos premières motivations dans la création de La Feuille d’érable ? La coopérative ou l’écologie ?

J’avais une expérience personnelle qui alliait les deux aspects. Ce statut d’entreprise coopérative permet d’avoir une approche sociale, économique et écologique à la fois.

L’entreprise était-elle également un espace d’expérimentation pour vous ?

Lors de la création de La Feuille d’érable, il s’agissait d’expérimenter plusieurs dimensions de l’entreprise. Je connaissais une entreprise bretonne qui porte le même nom que nous, je leur ai donc demandé s’ils voulaient s’implanter sur le territoire montpelliérain avec une nouvelle forme. On ne partait pas sur un système de franchise ou de filiale. Ils sont partenaires de l’entreprise montpelliéraine à laquelle ils ont bien voulu prêter leurs compétences et leurs savoirs et rassurer en même temps nos premiers client·e·s avec le gage d’une réussite déjà expérimentée ailleurs.

Comment avez-vous commencé à créer votre entreprise ?

Je me suis d’abord rapproché de l’Airdie, organisme financeur, qui avait comme volonté d’accompagner la création d’entreprise mais également d’en être acteur et associé directement.

La Feuille d’érable est donc devenue la première expérimentation dans ce sens. L’Airdie a créé la structure, ex nihilo, pour pouvoir intégrer des projets et des entreprises naissantes.

Grâce au réseau de l’Airdie, nous avons réussi à monter le premier tour de table financier.

Comment avez-vous travailler à conscientiser la démarche écologique auprès des entreprises héraultaises ?

Nous n’avons pas eu de plan particulier sur le terrain. On a fait comme les entreprises classiques lors du lancement d’un produit avec du marketing et de la communication, le réseau que l’on avait et quelques contacts que l’on a commencé à avoir ici et là.

Nous avons eu une croissance lente mais continue parce qu’il y a également une législation qui s’est renforcée sur le recyclage en entreprise.

Nous apportons aussi un complément sur des services que les collectivité n’apportent pas aujourd’hui et un certain confort comme l’adaptabilité des horaires, des compléments de collectes telles que les piles, un respect de la confidentialité… Notre entreprise à taille humaine permet de faire cela.

Comment avez-vous construit le modèle économique actuel de La Feuille d’érable ?

Nous avons commencé par un modèle économique axé sur un seul domaine d’activité qui était notre coeur de métier : la collecte et le recyclage de papiers et de cartons. Nous avons des entreprises clientes auxquelles on facture ce service mais on répond également à des offres de marchés publics. Nous sommes actuellement en train de réfléchir à engager des actions sur le recyclage du plastique.

En ce qui concerne les marchés publics, voyez-vous une évolution de ces derniers avec les clauses sociales qui soutiendraient des entreprises comme la votre ?

Je ne vois pas beaucoup d’évolution. Il n’y a pas beaucoup de marché sur la collecte et le recyclage de papier et de carton. Je ne mesure pas tout à fait dans l’activité actuelle, l’intégration de ces clauses. Cela peut dépendre aussi de l’importance du marché. Certains marchés demandent une logistique importante qui ne nous permet pas de nous positionner.

Au vu du contexte sanitaire actuel et de l’évolution naturelle de votre entreprise, comment imaginez-vous la suite pour La Feuille d’érable ?

Nous voulons diversifier l’activité autour du recyclage du plastique, voire d’autres activités annexes. J’espère que l’on aura suffisamment d’équipement et de moyens pour amorcer de nouveaux projets proches de ce que l’on fait aujourd’hui et en élargissant les territoires d’activités.

Nous faisons partie d’un réseau qui s’appelle « Recylliance » dans lequel nous espérons créer une action collective plus forte pour répondre à certains marchés nationaux et créer de l’activité et de l’emploi local liés à la croissance verte.

Ceci est le premier billet RSO sur notre blog. Restez connecté·e·s sur nos réseaux sociaux pour suivre l’actualité d’Occitanie en scène et découvrir la suite des mesures prises dans le cadre de notre responsabilité sociétale des organisations.

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